Des histoires plus personnelles, à raisonnance plus larges, des histoires de femmes, de doutes, de victoires, de messages, d’estime de soi, d’expression de soi !

Ce n’est pas un divorce

Aujourd’hui je fête mes 36 ans, mais pas seulement. Je célèbre aussi la renaissance de mon identité. Je remets sur le devant de la scène mon nom de naissance, mon nom de jeune fille, mon nom tout court. “Le hasard” a voulu que je naisse dans la famille Le Frapper, je m’appelle Elise Le Frapper, c’est mon nom.

J’ai crée mon entreprise il y a 15 ans, j’avais tout juste 21 ans, ce qui me passionnait déjà c’est l’épanouissement des femmes : le goût de prendre soin de soi, l’encouragement à nourrir l’estime de soi, l’éveil à l’expression de ses talents, la conscience de contribuer au monde en inspirant la beauté et la créativité et l’envie d’être en harmonie avec soi, les autres et la planète. C’est une recherche qui m’accompagne encore et toujours parce que je suis entrepreneure pour apprendre l’authenticité d’être soi.

J’ai fondé une famille en 2007 et je suis devenue maman de 2 petits bouts de femme. Il m’a semblé naturel à ce moment là de devenir Elise Le Pallabre, de former une famille Le Pallabre en m’alliant à mon mari. Je suis toujours heureuse de ce point de vu là.

J’ai réalisé tout au long de cette année 2015 que j’avais consacré depuis lors beaucoup d’énergie à être une mère de famille, une maman qui assure sur tous les plans. Je croyais que de passer du temps avec ma famille était primordial, même si j’avais en tête une idée, un impératif pour mon entreprise, et quitte finalement à mettre au ralenti mon entreprise. J’avais entendu bien sûr toutes ces notions : offrir un temps de qualité à ses enfants, être vraiment présente plutôt que physiquement présente, bien séparer le temps familial et le temps pour l’entreprise. Mais mes cellules, elles,  n’entendaient pas aussi bien que mes oreilles. Force est de constater que je fais toujours des noeuds avec ces notions quand il s’agit de passer à la pratique.

J’ai réalisé surtout que pour faire de moins en moins de noeuds, la meilleure ressource que j’avais c’était d’être moi. Quand je suis ma 1ère idée, que je décrypte mieux mes besoins en tant que femme, maman, et entrepreneure, que je m’écoute mieux jour après jour, ce qui me fait du bien, ce qui me motive, et bien l’harmonie familiale se fait plus naturellement. Chaque fois que je ne suis pas au clair avec ce qui est important pour moi, mon agacement ne peut se cacher bien loin, et tout le monde le ressent, tout le monde s’énerve à la maison, tout va de travers …

Au final, quand je m’autorise à créer au moment où l’inspiration est là, quand je dis oui ou non clairement quand je les pense, tout s’harmonise bien mieux.

C’est juste moi

C’est quand je suis Elise Le Frapper que je suis le mieux connectée à mon énergie, vraie, juste, évidente. C’est quand je suis Elise Le Frapper que je me sens entière et vivante : héritière de mes ancêtres, créatrice d’une famille nouvelle et inventeure de mon évolution personnelle au sein de ce contexte.

Elise Le Frapper se sentait oubliée dans le nouveau schéma d’Elise Le Pallabre. Ce nom n’est pas toujours simple à porter, il pouvait être facile de l’oublier, de le mettre de côté. Mais c’était sans compter sur le poids des mots, le sens de toute chose, l’incidence du détail, de l’invisible, la force de l’énergie. Le Frapper c’est aussi une histoire qui me vient de mon père et d’une famille de battants. Une famille qui exprime de la détermination et de la puissance à aller au bout de ses rêves. Je n’ai pas toujours été en harmonie avec mon père, je n’ai pas toujours été en harmonie avec l’énergie de ma famille paternelle : j’avais la croyance qu’être un battant ce n’est pas suffisamment avoir conscience du tout, de l’autre, c’est avancer sans se retourner, sans regarder autour, sans s’émouvoir, c’est “tracer”son sillon sans vaciller.

Mais aujourd’hui j’ai pris conscience de la facette précieuse de cet héritage et qu’il n’y a pas lieu de juger, juste de l’accepter et de décider que moi  je souhaite ajouter à cette formidable énergie de concrétisation, le sens et  l’éthique que je souhaite y ajouter. C’est une partie de moi mais que je refusais, que je niais, mais qui s’exprimait cependant, maladroitement, par surprise, par auto-sabotage, par malaises, faisant échouer toutes mes bonnes intentions.

Par exemple, j’ai pu concevoir de beaux projets, avec une conscience aigüe du bien-être que cela allait apporter aux autres, mais en oubliant de poser des actions qui auraient pu le faire savoir ou en omettant de me rémunérer pour que je puisse avoir de quoi mener l’aventure sur la durée… Cela arrive quand on croit que la puissance, l’énergie qui fait déplacer des montagnes, se fait forcément au détriment de quelqu’un. C’est compliqué quand on sent cette puissance, cette force de vie en soi, mais qu’on croit qu’elle sera mauvaise si on l’exprime…

C’est nettement plus confortable quand on se dit que c’est une partie de moi, telle une carte dans mon jeu, et que je suis libre, grâce à mes apprentissages et à mes expériences, de jouer cette carte d’une façon créative, et orientée selon mes valeurs. C’est une évidence à présent plus ancrée en moi qu’une bonne idée a besoin d’une action juste et précise pour se concrétiser dans le réel, de persévérance aussi, de puissance et d’un cap clair. J’ai saisi que le sens de l’action, et l’action qui a du sens faisait finalement bon ménage…

Le nom  n’est pas rien

Je ne veux pas tourner cette discussion, en une discussion simpliste qui dirait “gardez votre nom de jeune de fille, pour être vous-même”. Cela ne peut pas être aussi simple. Je parle juste pour moi et je partage mon expérience d’entrepreneure, ou comment mieux se connaître et poser des actions en cohérence avec ce que nous apprenons de nous, me semble essentiel.  Ce qui m’importe c’est d’explorer ce qui m’aide à vivre dans la fluidité et l’amour tout simplement.

Je ressens simplement que ma cohérence à moi c’est de vivre en étant le plus possible moi-même, en osant être qui je suis aux yeux du monde, en montrant à mes filles une maman qui fait des expériences pour vivre une vie vraie et heureuse. Je crois que c’est ainsi que ma vie prend tout son sens. Accepter qui je suis  est un défi quotidien, assumer mon nom est un bon exercice qui se rappelle à moi, au quotidien justement…

Je n’ai pas toujours su comment assumer d’avoir une énergie douce parfois, percutante d’autres fois. Aujourd’hui, je débute le premier jour du reste de ma vie où je suis moi, multi-facettes, multi-dimentionnelle, attentive et surprenante à la fois, avec des valeurs et une fougue inattendue aussi. Mettre des ET dans ma vie, plutôt que des OU, de plus en plus jour après jour.

Notre force à toutes (et à tous) c’est de s’autoriser à être tout cela, à créer, à être l’artiste de notre existence, à suivre nos intuitions, ces messages de l’âme qui font que nous sommes au bon endroit au bon moment, toujours, pour notre plus grand bien.

Le nom n’est pas tout

Je travaille en coulisses à la mise en ligne d’un site pour présenter une prestation nouvelle et complémentaire, que je vais proposer en tant que créatrice, à l’attention de créateurs et de créatrices. Au moment de trouver le nom de cette prestation, c’était une évidence que mon nom de naissance était le choix naturel, je n’allais pas chercher une marque x ou y pour me définir.  Je suis heureuse d’aligner aujourd’hui mes questionnements de ces derniers mois avec cette décision d’exister comme entrepreneure et comme créatrice avec mon nom Elise Le Frapper, d’être concrète moi aussi alors même que j’accompagne des femmes à exprimer qui elles sont.

Comme il y a 4 ans lors de mon dernier grand choix professionnel, je me suis faite aidée par Céline Boura en coulisses (l’agence le luxe d’être soi) pour révéler l’évidence, et oser aller au bout de ma création… Merci infiniment Céline pour ta clairvoyance magnifique, ta justesse.

Exister c’est insister…

J’ai choisi ce titre d’article en regardant Catherine Frot parler de son rôle du moment : Marguerite. Catherine Frot me touche beaucoup, notamment dans ses rôles de femme innocentes, naïves qui en les connaissant mieux, s’avèrent majestueuses et inoubliables de talent !
Dans ce rôle de cantatrice qui chante faux, Marguerite va au bout de ses rêves, parle avec son coeur, et les portes s’ouvrent devant tant d’authenticité…

Je continue ainsi ma route d’entrepreneure, je vous montre tout bientôt ce que je vais vous proposer sous “mon nom d’artiste” …
En attendant je vous souhaite d’explorer tous vos trésors, d’exprimer qui vous êtes, de créer ce monde plus beau ici et là, autour de vous.

Elise Le Frapper (qui se prononce d’ailleurs Le Frappère, je sens que je vais recommencer aussi à corriger sans cesse la prononciation…. ça me rappelle le temps jadis !)

 

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Crédit photo : fotolia.

TEDx de l’intérieur

Je n’avais pas imaginé en rejoignant l’équipe organisatrice du 1er TEdx de Lorient, que cela allait me mener au vélo…

Autant les conférences TED m’ont émue, inspirée et motivée, alors contribuer à les faire exister à Lorient, c’était une évidence, une grande joie, et j’y suis allée avec le sourire. Autant le vélo… je ne l’ai pas vu arriver, et là je le regarde “comme une poule devant un couteau” comme dirait ma grand-mère !

J’ai fait partie de la commission orateurs, la commission chargée d’accompagner les futurs orateurs à se dépasser pour proposer une conférence avec toute l’énergie du modèle TED. Quand la question s’est posée de savoir si quelqu’un avait un lien avec la prison, j’ai levé le doigt en disant que j’avais donné des cours à la prison de Ploemeur pendant mes études, via le GENEPI.

Un autre que je ne connaissais pas encore, Thierry Noëllec, médiateur des conflits dans la vie, s’est manifesté aussi pour dire qu’accompagner le directeur du centre pénitentiaire de Ploemeur, pressenti pour une conférence, cela l’intéressait bien. Nous voilà officialisés tous les deux pour trouver une façon d’annoncer à Jean-Paul Chapu que nous le verrions bien sur scène le 4 juillet 2015. Il nous a fallu 3 mois pour réussir à le rencontrer, une persévérance qui va mener plus loin que prévu.

Au détour d’un défi

Jean-Paul Chapu c’est un homme étonnant avec un parcours …. étonnant. Il a le sport dans la peau, il manage grâce au sport (le vélo!), il libère les potentiels grâce au sport, il réinsère grâce au sport, il re-socialise grâce au sport. Concrètement cela donne l’organisation d’évènements “étonnants” : marathons et de Tours de France cyclistes avec et pour les détenus (via son activité professionnelle), avec et pour les handicapés (via son association “Osons les défis”): des étapes de montagne, de nuit, des jours durant, des défis très difficiles de prime à bord, impossibles aux yeux du plus grand nombre et qui finalement s’avèrent possibles à force de courage, d’entraînements, d’entraide.

Au fil de nos rencontres, de nos séances de préparation pour le Jour J du 1er tedx Lorient, j’ai apprécié de plus en plus le fait de l’aider à se dépasser sur ce nouveau défi, mais j’ai senti également une vive douleur se raviver. Aïe, j’ai moi aussi dans une autre vie fait du sport, beaucoup de sport, et je ne suis pas arrivée au même résultat…

Quand l’élève est prêt, les maîtres apparaissent…

Le sport rime pour moi avec douleur infinie.  A 10 ans, j’ai fait connaissance avec le harcèlement scolaire, ce harcèlement injuste, violent et répétitif qui détruit les illusions et toute raison de vivre, qui insécurise terriblement. Les amis d’hier sont devenus ma pire terreur, des élèves inconnus aussi. Pourquoi me direz-vous ? Juste parce que j’habitais dans le collège que j’allais désormais fréquenter comme élève, j’y habitais parce que mes parents y travaillaient, et j’étais bonne élève, c’était sûrement une situation intolérable et injuste pour d’autres, situation à laquelle je ne pouvais pourtant pas grand chose.

Mon cerveau a alors filtré tout le brouhaha extérieur, j’ai d’abord essayé d’analyser, de comprendre ce qui se passait, d’imaginer avec la peur au ventre, ce qui allait se passer pour peut-être mieux m’y préparer. J’ai tant pleuré.  J’ai aussi assez vite chercher à savoir ce que je pouvais faire pour conquérir le respect des autres.

 

Portrait-Elise-Rennes-

J’ai alors sauté dans le train du sport qui passait par là, le collège avait une classe inspirée du sport-étude. J’ai fait du sport, beaucoup de sport. Pas qu’à l’école, en activité extra-scolaire aussi. De la natation, du tennis, du hand-ball, de l’athlétisme, du volley-ball, des entraînements, des compétitions, des entraînements, des compétions… Au fil des réussites, j’avais l’impression de regagner un peu de respect, un peu.

Je n’ai jamais « aperçu » la moindre endorphine par contre, aucun plaisir, aucun bien-être à avoir parcouru ces kms à la nage, ces terrains dans tous les sens. J’ai retenu 2 choses à l’époque, 2 leçons de survie en apparence, 2 recettes empoisonnées en réalité : « Sois parfaite » et « Sois forte ». A ces conditions là, je croyais que j’aurais peut-être une chance d’avoir de nouveau des amis.

Pendant toutes ces années, j’étais dans l’équipe qui était de toutes les compétitions, j’étais 1ère de ma classe, mais aussi déléguée de classe. Histoire d’être jolie aussi,  j’ai accepté moultes traitements difficiles et continus contre l’acné, des appareils de torture pour redresser mes dents. J’avais même réussi à construire un personnage assez drôle, je les faisais rire assez souvent, mes « amis ». Ce n’était malgré tout pas assez pour être aimée, pour appartenir au groupe, je jouais à l’équilibriste à la lisière du groupe, sans cesse menacée d’être sortie du jeu.

J’ai 19 ans, j’ai tenu comme cela pendant toute ma scolarité et puis Boom ! C’est d’abord mon cœur qui a fait boom, puis mon corps a fait boom. Je suis tombée amoureuse, comme plusieurs fois déjà, mais cette fois c’était réciproque. Comment ? Est-ce qu’un autre être humain autre que mon père ou ma mère pouvait m’aimer ? pour de vrai ? Oui !
J’ai alors tout lâché, absolument tout, en un clin d’oeil. Le Sport, les études, la discipline, la docilité, j’ai changé de vie.

Fortissimo

J’ai grossi. Beaucoup. Mes souffrances d’enfant et d’adolescente, je n’ai su que les recouvrir de kilos façon guimauve, de douceur absolue, de chocolat tendre et sucré, jusqu’à aujourd’hui.
Rien que d’écrire ces mots, je ressens les douleurs que j’ai voulu oublier.
Perdre ces kilos, ce serait  risquer de souffrir à nouveau.

Je ne peux pas encore perçevoir que perdre cette immensité de kilos ce serait plutôt gagner en légèreté, ce serait d’ être en capacité d’avancer avec fluidité, ce serait même me sauver la vie. Je suis forte aujourd’hui, très forte même, sacrément forte : mon cerveau n’a pas fait dans le second degré, et je suis encore emprisonnée dans cette croyance construite depuis mon enfance « Sois forte ».

Ces dernières années, je me suis plus concentrée sur l’injonction “Sois parfaite”, j’ai clairement évolué sur l’idée que je ne voulais plus être parfaite, que je voulais être moi. J’ai appris l’estime de soi, la connaissance de soi, la bienveillance, j’ai appris à découvrir qui je suis, mes talents et mes envies. J’ai simplement gardé du passé l’exigence de qualité, la persévérance, le besoin d’intensité et finalement l’humour aussi, c’était bien moi …. Et c’est loin d’être fini. J’apprends toujours.

Le moment doit être venu de cesser aussi de vouloir être forte. Faussement forte. Pour quoi forte ?

Alors quand j’ai entendu Jean-Paul raconter les défis qu’il a relevés grâce au sport, auprès de personnes qui ont des parcours très difficiles, j’ai surtout entendu que ces personnes ont réussi à s’en sortir parce qu’elles ont acceptées de faire face à leurs faiblesses, à leurs douleurs, à leurs insuffisances du moment, c’est en leur faisant face qu’elles ont disparu, qu’elles se sont transformés en forces, en confiance, en atouts. Ces personnes ne sont pas non plus restées seules, le groupe les a aidées.

J’ai réussi à dénicher un vélo d’appartement abandonné. Je crois qu’il y en a beaucoup en fait… Mon mari l’a gentiment installé dans notre chambre avec une vue imprenable sur notre lit, seul endroit libre dans notre maison en travaux pour le moment ! Comme la torture ce n’est plus pour moi, je vais quand même lui trouver une autre place…. Pédaler avec vue sur un lit douillet, le comble !

En attendant, je suis montée déjà dessus plusieurs fois. J’ai mal aux fesses, aux genoux, je suis essoufflée et je m’impatiente (grave !). Comme dirait Coluche “C’est dur le vélo !” Mais quelque chose a changé. Je le fais pour moi, je le fais doucement, patiemment, comme je peux. Bien sûr je m’étais dit au départ : je dois faire 45 min chaque jour. C’est le minimum, en dessous de 45 min, on ne brûle aucune graisse ! Alors quitte à souffrir…

Jean Paul Chapu m’a conseillé de faire déjà 20 min 3 fois par semaine. D’y aller doucement. Alors au diable les graisses à brûler, de toute façon je ne tenais pas…
20 min, 3 fois par semaine, cela me va mieux, ce serait déjà merveilleux d’y arriver. Mes 2 filles m’encouragent, elles tiennent le chronomètre, c’est follement émouvant.

Ensemble c’est mieux

Le 4 juillet, c’est le final, la journée TEDx Lorient, la 1ère édition. J’ai vécu une journée magnifique. Les orateurs étaient beaux, profonds et drôles, et toute l’équipe organisatrice était heureuse et enjouée. Un moment à part.

J’ai renoué avec l’idée que les grands moments, cela se prépare, ils sont précédés de stress, de peurs, de difficultés, mais la récompense est là ! J’ai renoué avec l’idée du collectif : ensemble, les gens peuvent aussi générer de très belles choses : si la bienveillance et le partage sont là, les émotions et le bonheur sont juste puissamment amplifiés !

Je vais choisir de rejoindre un groupe, histoire de garder le cap de l’énergie qui me porte aujourd’hui. Je tiens à me donner toutes les chances de continuer le vélo, y trouver du plaisir, y dépasser mes limites. Peut-être l’association Osons les défis justement.

Je sais aujourd’hui que j’ai des talents singuliers, comme tout à chacun, et je goûte encore, et depuis 15 ans maintenant, au bonheur de les partager, de contribuer à l’épanouissement des autres : cela me rend clairement heureuse d’aider les autres. Cela n’a été possible qu’en passant par les étapes :  apprendre à se ressourcer, à prendre soin de moi, apprendre aussi à cocréer avec les autres en toute confiance. Ces étapes sans doute incontournables pour avoir le ressort de dépasser des moments plus douloureux, plus enfouis de ma vie.

Peu à peu j’accepte l’idée de reçevoir des encouragements et de bénéficier des talents des autres pour regarder ces parties de moi que je n’ai pas encore explorées, pour continuer à apprendre que derrière mes peurs peuvent émerger du beau, et tant de chouettes surprises que je n’imagine pas encore. J’apprends à être aidée à mon tour. Cela me rappelle la conférence de Brene Brown, magnifique conférence sur le pouvoir de la vulnérabilité.

Merci infiniment à Michel, mon mari, qui m’a libérée. Nous regardons toujours aujourd’hui dans la même direction, l’un aide l’autre à évoluer du mieux qu’il le peut.

Merci infiniment à Jean-Paul, qui a sans le savoir réveillé en moi un vélo qui sommeillait. Je ne le savais pas non plus… c’est ça qui est beau.

Avec Humour…

PS : Je viens de réaliser que j’avais parsemé déjà plusieurs images de vélo, de bicyclettes dans mon univers Heuliad. Tout est écrit, c’est sans doute vrai.

Liens pour aller plus loin !

Voici la vidéo Tedx de Jean-Paul Chapu, et sur le site de Tedx Lorient ci-dessous, vous allez découvrir les autres magnifiques orateurs de la 1ère édition TEDx Lorient.
Conseil : Ecoutez les conférences en finissant par l’intervention de Morgan Mansouri… Je ne vous dis rien d’autre !

Rendez leur visite !

TEDx LORIENT

Association OSONS LES DEFIS

Thierry Noëllec, MEDIATEUR des conflits

Le GENEPI

Tedx Lorient - Osons les défis - Coaching

Une petite chanson ?

 

Crédits photo : Fotolia

Ajout du 22/11/2015

Malheureusement depuis l’écriture de cet article, le magazine happylab n’est plus en ligne, alors ces articles dont je parle cidessous sont perdus dans les méandres du net… dommage.

Happylab

C’est un grand bonheur pour moi de vous annoncer que je suis à présent contributrice au Web-magazine HAPPYLAB, le magazine de l’association HAPPYLAB qui a l’ambition de faire monter la France sur le podium  des pays les plus heureux du monde ! Il y a du travail me direz-vous mais cela vaut le coup de participer… un pas de plus est un pas de plus !

Article 1

Cette semaine je vous présente mon article sur le cerveau…une expérience que je fais actuellement.

Bref je change de cerveau

Article 2

Dans celui-ci, je vous raconte mon échange avec Yves Bonis, un entrepreneur qui décoiffe, qui réveille, qui saisit l’essentiel ! Une belle inspiration….

C’est quand le bonheur ?

Article 3

Dans celui-là, je partage l’émerveillement de Vanina Gallo pour la vie, les mythes grecs et les clefs que nous avons à portée de main pour s’ouvrir au bonheur !

Le bonheur est dans le mythe

Belle lecture à vous !
Je reste à l’écoute pour toute question…
Elise LP

brain

article Elise Le Pallabre – Happylab – bref je change de cerveau

Crédits photos : Fotolia et © Oleksii Sergieiev – Fotolia

 

Oui j’avoue,  j’ai un faible pour le talent de Johnny Hallyday. Son talent d’interprète plus précisément, même si bien sûr son impressionnant déhanché peut aussi en faire craquer plus d’une (ou d’un!). Moi c’est sa façon de chanter qui m’interpelle…

Live

Je sais qu’il est aimé ou détesté, et il se trouve que moi je suis plus dans le camp de ceux qui aiment !  Je vous en parle aujourd’hui, parce que j’ai regardé le mois dernier son concert en direct de Bercy, pour ses 70 ans. Il faut croire que cela m’a marquée car j’ai besoin d’écrire à ce sujet aujourd’hui !

Le mot clé qui me vient c’est “épatant”. Mais surtout pourquoi écrire un article sur cela ?

Tout simplement parce que je trouve que Johnny Hallyday sait incarner 2 facettes qui m’animent aussi dans mon métier :

L’expression de son talent et l’expression de l’amour…

L’expression de son talent

Johnny a une présence sur scène, une voix, un sourire, un regard, une attitude, absolument uniqueS. Il a ce talent rare d’être un interprète. J’ai remarqué une chose ce samedi-là justement : quand il chante, je me projette dans ce qu’il raconte, je ressens ce qu’il chante, cela ne me laisse pas indifférente, cela me bouscule, m’interpelle, l’histoire qu’il raconte arrive jusqu’à moi. Quand il chante Diego, Tennesse, l’hymne à l’amour, mes tendres années…. j’arrive à être émue par l’histoire qu’il raconte et par son jeu scénique. En live, cette sensation est décuplée (oui j’avoue, je l’ai aussi vu en concert…en vrai!)

Quand je regarde d’autres prestations de chanteurs, j’ai remarqué a contrario que c’est eux que je vois, je suis arrêtée par leur vêtement, leur maquillage, leur façon de tenir le micro, je ne passe pas la barrière de l’image qu’ils donnent à voir. Je n’avais jamais fait la différence avant, je n’avais pas réalisé que ce talent d’interprète c’était précisément cela. Emmener les gens dans l’histoire qui est chantée, et non pas théâtraliser sa prestation. Je le savais mais avec Johnny je l’ai ressenti plus concrètement.

Johnny a bien des manies et des défauts, mais là où il est excellent, irremplacable, captivant c’est ce talent là, celui d’interprète. C’est vrai même après 50 ans de carrière, c’est au delà du temps qui passe, et c’est heureux ! Il est épatant, toujours aujourd’hui.

Son fils est venu sur scène avec lui pour un duo. La réaction première, c’est de se dire : “Il ne chante pas aussi bien que son père ! Il lui manque “un peu beaucoup” de coffre et de décibels.” Certes ! et même si c’est un jugement sévère(et inutile), il est essentiel de voir les choses autrement pour ne pas passer à côté d’une réalité plus pertinente.

Johnny n’a pas fait monté sur scène son fils pour montrer à tous qu’il est meilleur interprète… Leur relation de père-fils a sans doute été compliquée, ils ne s’en cachent pas. Là où David peut être certain que son père est plein d’amour pour lui c’est qu’il a fait monter son fils sur scène pour partager avec lui un grand moment ET surtout pour mettre en valeur les 2 talents immenses de David : c’est lui qui a écrit les chansons qui ont le plus cartonné dans le répertoire de Johnny, comme sang pour sang. Et…. à la fin du duo père et fils, Johnny a demandé à David d’accompagner sa prochaine chanson à la batterie  car David est un batteur hors pair !

C’est dire si être le fils de son père ne veut pas dire se mesurer au talent du père mais trouver son propre talent, qui peut être tout aussi immense, pour jouer avec son père et d’autres… l’harmonie de l’ensemble est totale et si belle à voir!

L’expression de l’Amour

Il peut aussi être dit que Johnny a des expressions et un langage plus que drôle parfois, j’en ai ri aussi… une hygiène de vie et un mode qui se discute, on peut dire tout ça. Mais ce que je sens moi, c’est l’amour qui se dégage de lui. Cela fait un peu “cucu” de dire cela mais je ne sais pas quel autre mot employer. C’est ce mot qui me reste en tête. Il donne sa chance aux autres, il met en valeur d’autres sur scène, il fait écrire ses chansons par les meilleurs, il est exigeant, il partage, il parle de ses musiciens tout le temps : l’amour c’est aussi beaucoup des preuves d’amour et je trouve que Johnny le fait naturellement : il est généreux, cela se sent, se voit , s’entend.

Il n’a pas peur de donner de l’amour sous une forme qui est bien à lui. Il est LUI, avec ses défauts et ses qualités. Il ose être LUI-MEME et sur scène c’est un cadeau grandiose et impactant pour un bout de temps (la preuve… je le sens encore rien d’écrire là-dessus aujourd’hui).

Même si il est moqué pour ses tenues rock n’roll, son style, il continue à être LUI et à partager beaucoup avec son public finalement très nombreux ! Je le respecte pour ma part beaucoup pour cela.

ouvrir les yeux

Sur le chemin

Ce “petit” article me permet d’envoyer à mon tour vers lui plein d’ondes positives, j’en ai reçu tellement en le regardant que je ne peux que redistribuer… ! Merci Johnny pour ces vibrations d’amour que tu offres généreusement, pour ce talent si inspirant que tu incarnes. Je n’ai pas l’âme d’une fan qui te suivra pour avoir un autographe, mais je vis en moi un vrai bonheur de t’écouter chanter, et de belles émotions toutes mélangées qui font un BIEN FOU !

Si cet article peut aussi aider à réaliser, que tous, vraiment tous, nous avons un talent (ou plusieurs) à partager avec les autres.  On pense souvent que si on a un talent, il va s’exprimer naturellement, qu’on sera au top sans faire d’efforts, que ce serait justement cela un talent: un truc qu’on sait faire depuis la naissance. Mais ce n’est pas vrai!

Pour exprimer son talent, il y a du travail pour le faire émerger, c’est un diamant brut qui se façonne, qui se bonifie au fil de nos prises de conscience et nos expériences. Par contre, un talent nous procure un plaisir, une excitation à se lancer dans son apprentissage qui entretient la motivation. Autrement dit, certes vous êtes doué, certes vous aurez à façonner ce talent, cependant vous aurez aussi un plaisir immense à le faire, une envie profonde et vitale à aller au bout de l’effort.

Au début ce sera plus une évidence pour les autres : ils vous diront que vous êtes fait pour cela. Vous l’admettrez plus ou moins vite… et puis l’évidence se fera aussi pour vous à un moment donné, ce moment précis où votre expérience sera suffisante pour se doubler d’un vrai plaisir : ce sentiment de bien-être ne ment jamais et restera un repère. Si au contraire c’est une lutte, des efforts difficiles, c’est aussi que des peurs, des doutes, des croyances sont bien inscrites dans vos cellules, cela se dépasse avec l’aide de plein de techniques ou de coachs…

Le cap le plus difficile dans cette exploration de Qui nous sommes, c’est presque de s’autoriser à croire que nous avons bien un talent, et c’est aussi de prendre soin de nous pour lui donner envie d’émerger. Un talent s’exprime mieux quand la personne cultive de son estime de soi, qu’elle s’offre ce qu’elle considère être le mieux.

Rappelez-vous Johnny se choisit des auteurs immenses pour lui écrire des beaux textes et mélodies à chanter. Il se donne toutes les chances de créer du BEAU (quelque chose d’harmonieux avec un supplément d’âme…)

Tout cela pour vous dire que le bien-être, le bonheur sourient à ceux qui tentent cette aventure, pour de vrai, sans penser à ce que diront les autres ou juste certains… Ne croyez pas que ceux que vous pensez heureux ont tout eu à tomber du ciel, et vous, tout à faire à la sueur de votre front. Chacun a à parcourir un chemin personnel complexe et passionnant à la fois, vouloir le choisir plutôt que de le subir, c’est le début du début… Mais c’est vrai que certains semblent avancer plus vite, c’est ceux qui ont accepté d’apprendre sans jamais croire qu’ils savaient déjà,  et qui regardent leurs peurs en face pour que ce ne soit pas elles qui mènent leur vie !

Mon prof de dessin au collège me disait toujours :

«Le génie, c’est 1% d’inspiration et 99% de transpiration»
Edison.

Est-ce que c’est facile pour vous de reconnaître votre talent ? Et si vous osiez dire en commentaire de cet article ce que vous pensez savoir faire avec talent ?

A vous de jouer !

 

Crédit photo : © iko – fotolia, Elise le Pallabre